Le pèlerinage d'un nommé Chrétien

4e partie

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Alors je vis dans mon songe que Chrétien doubla le pas dans l’espérance de pouvoir y loger : mais avant que d’en approcher il entra dans un passage fort étroit, lequel était éloigné d’environ un stade du logement du portier, et comme il regardait soigneusement devant lui, il aperçut deux lions dans le chemin. Ah ! dit Chrétien, je vois le danger qui a fait retourner sur leurs pas Craintif et Défiant : (les lions étaient enchaînés, mais il ne s’en apercevait point). Il fut donc tout effrayé, et pensa aussi lui-même à retourner comme ils avaient fait, parce qu’il ne voyait que la mort devant lui. Mais le portier, dont le nom était Vigilant, et qui était à la loge, apercevant que Chrétien s’arrêtait et délibérait, lui cria : Eh quoi ! Avez-vous si peu de courage ? N’appréhendez point les lions, car ils sont enchaînés, et ne sont placés que pour éprouver la foi de ceux qui en ont, et pour montrer ceux qui n’en ont pas; gardez le milieu du sentier, et il ne vous arrivera aucun mal.

Chrétien avança donc tout tremblant par la crainte des lions : mais comme il fut attentif à suivre l’avis du portier, il les entendit seulement rugir, et ils ne lui firent aucun mal. Il ressentit la plus grande satisfaction d’avoir échappé à ce danger, et il doubla le pas jusqu’à ce qu’il fût parvenu à l’endroit où se tenait le portier. Monsieur, lui dit-il, quelle est cette maison ? Me serait-il possible d’y loger cette nuit ? Cette maison, répondit Vigilant, a été bâtie par le Maître de la montagne, pour le repos et la sûreté des voyageurs, et je vais m’informer si on peut vous recevoir. Alors il tira une cloche, au son de laquelle vint une grave demoiselle nommée Discrétion, qui demanda pourquoi on l’avait appelée. C’est un voyageur, dit Vigilant, qui désirerait loger ici pour cette nuit. Comment vous appelez-vous, dit-elle au voyageur ? Je me nomme présentement Chrétien, répondit-il, mais mon nom auparavant était Sans-grâce; alors elle lui demanda d’où il venait, où il allait, comment il avait pris cette route et ce qu’il y avait rencontré. Chrétien l’ayant satisfait sur ces objets, elle appela Prudence, Piété et Charité, qui l’introduisirent dans la maison, où il y avait plusieurs autres personnes, qui lui dirent : Entrez, le béni du Seigneur; c’est pour recevoir des voyageurs tels que vous que cette maison a été bâtie par le Maître de la montagne. Chrétien leur fit une profonde inclination et les suivit dans la maison. Lorsqu’il y fut entré et qu’il se fut assis, on lui donna des rafraîchissements, et en attendant que le souper fût prêt, Prudence, Piété et Charité s’entretinrent avec lui des différents événements qui lui étaient arrivés, et de tout ce qu’il avait vu dans sa route. Elles lui demandèrent, entr’autres choses, s’il était marié : Oui, dit Chrétien, j’ai une femme et quatre jeunes enfants. — Et pourquoi ne les avez-vous pas menés avec vous ? — Hélas ! Je l’aurais fait bien volontiers, mais ils voulaient même me détourner de me mettre en chemin. — Vous leur avez sans doute parlé, et avez cherché à les gagner. — Oui, je l’ai fait, mais ils m’ont regardé comme si je me moquais d’eux, et n’ont pas voulu me croire. — Aviez-vous prié Dieu qu’il bénit les conseils que vous leur donniez ? — Assurément, et je l’ai fait de tout mon cœur, car vous pouvez penser que ma femme et mes pauvres enfants me sont chers. — Mais leur aviez-vous parlé de votre peine et de tout ce qu’il y avait à craindre de la destruction de votre pays, qui n’est que trop certaine ? — Je leur en ai parlé très souvent; ils ont pu voir par mes alarmes, par ma contenance effrayée, par mes pleurs, et par le tremblement que me causait la crainte du Jugement suspendu sur nos têtes, combien j’en étais persuadé : mais toutes ces choses n’ont pu les déterminer à venir avec moi. — Que croyez-vous qui ait pu les empêcher de vous suivre ? — C’est que ma femme était effrayée de quitter le monde, et que mes enfants étaient livrés aux plaisirs insensés de la jeunesse; et soit une chose, soit une autre, ils m’ont laissé aller tout seul. — Puisque vous avez fait ce qui dépendait de vous, il faut s’en rapporter à la bonté de Dieu sur leur destinée, et espérer qu’il leur fera miséricorde.

Je vis pour lors dans mon songe que pendant qu’ils conversaient, le souper se préparait, et quand il fut prêt, ils s’assirent pour manger. La table était garnie de mets délicats et de vins très fins. Leur entretien pendant le repas fut sur le Maître de la montagne, sur toutes les choses qu’il avait faites, sur les motifs qu’il avait eus en les faisant, et pour quel sujet il avait bâti cette maison. Par tout ce qu’ils dirent, je compris qu’il avait été un grand guerrier, qu’il avait combattu et vaincu celui qui avait le pouvoir de la mort; mais non sans de grandes souffrances, et même jusqu’à la perte de son sang, ce qui me le fit aimer davantage, car ce qui en augmentait le mérite, c’est que c’était uniquement par pur amour pour son peuple.

Ils conversèrent ainsi jusqu’à l’heure du coucher, et après s’être recommandés à la protection de leur Maître, ils se retirèrent pour se reposer. Chrétien fut mis dans une grande chambre haute, dont la fenêtre donnait du côté du levant : le nom de la chambre était la Paix; il s’y endormit jusqu’au jour, et il se leva, et dit avec transport : « Où suis-je présentement ? Quoi ! C’est l’amour et le soin de mon Sauveur qui a pourvu à tout ce qui se trouve ici en faveur des pauvres voyageurs : Ah, que ne puis-je être délivré de ce corps mortel, et demeurer déjà dans la céleste Patrie ! »

Toutes les personnes de la maison se levèrent dès le matin, et bénirent toutes ensemble le Seigneur. Chrétien leur témoigna le désir qu’il avait de partir : mais ils lui dirent qu’il ne partirait que quand ils lui auraient fait voir quelques-unes des choses curieuses du château. Ils le menèrent d’abord dans le dépôt des archives, où ils lui montrèrent des registres de la plus haute antiquité, dans lesquels, autant que je me rappelle de mon songe, ils lui firent lire la généalogie du Seigneur de la montagne, qui était fils de l’Ancien des jours, et venu par une éternelle génération. Il y avait aussi dans ces registres les détails de tout ce qu’il avait fait, ainsi que les noms de plusieurs milliers de personnes qu’il avait prises à son service, et comment il les avait placées dans des demeures où elles ne pouvaient cesser d’être, malgré la fin des temps et la décadence de la nature. On lut à Chrétien quelques-uns des plus beaux actes que ces serviteurs avaient faits; comment ils avaient subjugué les royaumes, fait les œuvres de la justice, obtenu les promesses, fermé la gueule des lions, éteint la violence du feu, de faibles étaient devenus forts, vaillants dans les combats, et avaient mis en fuite les armées des étrangers. Ils lui montrèrent encore un autre endroit des registres, où on lisait comment leur Seigneur avait accordé sa faveur, même à des gens qui avaient fait autrefois les plus grands affronts à sa personne et méprisé ses œuvres. Il y avait aussi plusieurs autres histoires, dans lesquelles Chrétien vit les événements fameux des siècles passés et futurs, ainsi que les prophéties et les prédictions de faits qui ont eu un accomplissement certain, à la confusion et à la honte des ennemis de Dieu, mais à la consolation de ses serviteurs.

Le lendemain ils le conduisirent à un arsenal, où ils lui firent voir toutes sortes d’armes que leur Seigneur avait amassés pour l’usage des pèlerins : il y avait un nombre prodigieux d’épées, de boucliers, de casques, de cuirasses; le tout était rangé dans un ordre admirable. Comme Chrétien témoignait toujours un grand désir de reprendre sa route, ils l’armèrent de pied en cap d’armes à l’épreuve, pour qu’il pût se défendre en cas d’attaque dans le chemin. Ainsi revêtu, il se disposa à partir, et étant près de la porte du château, il demanda au portier s’il avait vu passer quelque autre Pèlerin. Vigilant lui répondit, qu’il en avait vu passer un. — Dites-moi, je vous prie, le connaissez-vous ? — Je lui ai demandé son nom, et il m’a dit qu’il s’appelait Plein-de-foi. — Oh ! dit Chrétien, je le connais; nous sommes de la même ville, et il est mon voisin : croyez-vous qu’il soit déjà bien avancé ? — Il doit être au bas de la montagne. — Je vais tâcher de le joindre. Que le Seigneur soit avec vous, et vous comble de ses grâces, pour toutes les bontés que vous avez eues pour moi.

Alors Chrétien se mit en marche; mais Discrétion, Prudence et Charité voulurent l’accompagner jusqu’au pied de la montagne : et il en reçut d’utiles instructions. Dans le chemin Chrétien leur dit : « J’ai trouvé qu’il était difficile de monter, mais je vois qu’il est aussi dangereux de descendre. » Oui, répondit Prudence, cela est vrai, et c’est une chose qui coûte à l’homme que de descendre dans la vallée d’Humiliation, où vous allez vous rendre présentement, et de ne pas broncher dans le chemin; voilà pourquoi nous vous accompagnons jusqu’au bas de la montagne. Chrétien continua de descendre; et quoiqu’il y apportât beaucoup de circonspection, néanmoins il fit un ou deux faux pas.

Je vis dans mon songe que ces hôtes si utiles à Chrétien le laissèrent quand il fut au bas de la montagne, et lui donnèrent, en le quittant, un pain, une bouteille remplie de vin, et des raisins. Chrétien ayant reçu leurs adieux continua sa route.

À peine fut-il entré dans la vallée d’Humiliation, qu’il aperçut un ennemi effrayant qui venait à sa rencontre : son nom était Satanas. On ne pouvait rien voir de plus hideux que ce monstre : il était couvert d’écailles comme un poisson; il avait des ailes de dragon; ses pieds ressemblaient à ceux d’un ours; sa bouche était comme la gueule d’un lion, et de tout son corps il sortait de la flamme et de la fumée. Son aspect jetta l’épouvante dans le cœur de Chrétien; il se trouva fort embarassé, et il délibéra s’il fuirait ou s’il avancerait : mais il fit réflexion que n’ayant point d’armure sur le dos, il donnerait en fuyant une plus grande facilité à l’ennemi pour le percer de ses traits. Il prit donc le parti de tenir ferme, comme étant le plus sûr pour sauver sa vie, et il poursuivit son chemin. Satanas l’eut bientôt joint. Quand il fut près de lui, il le regarda d’un air de dédain, et lui dit : « D’où viens-tu, et où portes-tu tes pas ? »

Chrétien. Je viens de la Cité de Destruction, ville où j’aurais trouvé ma perte, et je vais à la montagne de Sion.

Satanas. Je vois par ce que tu dis que tu es un de mes sujets; car toute la contrée d’où tu viens m’appartient, et j’en suis le maître et le seigneur. Comment oses-tu vouloir sortir du domaine de ton roi ? Si je n’espérais pas que tu rentreras à mon service, je te renverserais d’un seul coup.

Chrétien. À la vérité j’étais né sous ton empire; mais ton service était difficile, et tes gages auraient causé ma perte, car les gages du péché sont la mort : aussi quand je suis venu à un âge mûr, j’ai fait les réflexions que les personnes sensées doivent faire, et j’ai cherché les moyens que je pourrais avoir pour me sauver.

Satanas. Il n’y a point de prince qui veuille perdre ses sujets, et je ne veux pas non plus que tu m’échappes : puisque tu te plains de mon service et de tes gages, retournes, et tu seras content; je te promets de te donner tout ce que notre pays rapporte.

Chrétien. Je me suis donné à un autre qui est le Maître des rois : comment puis-je, sans infidélité, retourner sous ton empire ?

Satanas. Tu as fait suivant le proverbe, qui dit que celui qui change un mauvais maître en prend souvent un pire : mais il est ordinaire à ceux qui se sont dit ses serviteurs de le quitter, et de revenir à moi : fais de même, et tu t’en trouveras bien.

Chrétien. Je lui ai donné ma foi, et je lui ai juré obéissance : comment donc pourrais-je me dégager, et n’être pas puni de mort comme un traîtres ?

Satanas. Tu m’avais fait la même promesse; mais je veux bien te pardonner ton parjure, si présentement tu reviens à moi.

Chrétien. Quand je t’ai fait quelque promesse, je n’étais pas en âge de me lier : de plus, j’espère que le Seigneur, sous l’étendard duquel je sers actuellement, voudra bien me le pardonner. Ainsi pour te parler sans feinte, ô malheureux Satanas, je préfère son service, ses gages, son gouvernement, sa compagnie et son pays, à tout ce qui t’appartient. Cesse donc de vouloir me persuader le contraire; car je veux être son serviteur et le suivre.

Satanas. Considère, pendant que tu es encore en sang froid, ce que tu peux rencontrer dans le chemin que tu as pris. Tu sais que la plupart de ses serviteurs ont fait une mauvaise fin, parce qu’ils se sont élevés contre moi et contre mes maximes. Combien d’entre eux ont éprouvé une mort honteuse ? Et cependant tu crois qu’il vaut mieux le servir que moi, lui qui n’est jamais sorti de l’endroit où il est, pour sauver aucun de ceux qui le servent aux dépends de leur vie; au lieu que moi, combien de fois ai-je délivré, soit par force, soit par adresse, ceux qui m’étaient fidèlement attachés ? Je ferai la même chose pour toi.

Chrétien. Si le Seigneur paraît oublier quelquefois ses serviteurs c’est pour éprouver leur amour, et voir s’ils lui seront attachés constamment. Quant à la fin douloureuse que tu leur reproches, il n’y a point de sort qu’ils puissent souhaiter davantage, puisqu’il doit leur procurer une gloire éternelle; et ils en jouiront lorsque leur Prince viendra dans toute sa pompe, accompagné de ses anges.

Satanas. Mais tu lui as déjà été infidèle, et tu lui as manqué en bien des choses.

Chrétien. Ce que tu dis n’est que trop vrai; mais le Prince que je sers et que j’honnore est miséricordieux et prêt à pardonner. De plus, j’étais dans ton pays lorsque j’ai commis toutes ces fautes, car je les ai sucées avec le lait, et j’ai été conçu dans le péché : mais maintenant j’en suis repentant, et j’en ai obtenu le pardon de mon Prince.

Alors Satanas tomba dans une rage horrible. Je suis, dit-il, l’ennemi de ce Prince, je hais sa personne, ses lois et son peuple, et je suis venu pour m’opposer à toi.

Chrétien. Garde-toi de l’entreprendre, car je suis dans le grand chemin du Seigneur, le chemin de sainteté, et je prends garde à toi-même.

Ces paroles ne firent qu’irriter davantage Satanas; il se mit au milieu du chemin et dit : « Je n’appréhende rien, prépare-toi à mourir, car je jure par mon antre infernal que tu n’iras pas plus loin, et que je répandrai ici ton sang. » En même temps il lui lança avec force des dards enflammés : mais Chrétien leur opposa le bouclier qu’il portait, et s’en garantit; et voyant qu’il était temps de montrer de la résolution et d’agir, il tira son épée. Satanas fut aussitôt à lui, et lui jeta une infinité de traits. Quelques efforts que fît Chrétien pour les éviter, il en fut néanmoins blessé à la tête, aux mains et aux pieds. Ces blessures le firent un peu reculer. Satanas ne l’en attaqua qu’avec plus d’ardeur, et Chrétien reprenant aussi courage, lui résistait autant qu’il le pouvait : ce terrible combat dura presque une demi-journée. À la fin Chrétien commença à se sentir épuisé; car ses blessures l’affaiblissaient de plus en plus.

Satanas profitant de ce moment favorable, rassembla toutes ses forces contre Chrétien, et lui causa une chûte si terrible, que son épée lui échappa de la main. Alors Satanas lui dit : « Je suis sûr de toi présentement. » : en même temps il fit de tels efforts pour l’achever, que Chrétien commença à désespérer de sa vie. Mais par une grâce particulière de Dieu, et par un effet de sa bonté, pendant que Satanas cherchait à donner le dernier coup à Chrétien, celui-ci reprit subtilement son épée des mains de son ennemi, et lui dit : « Ne te réjouis pas encore, cruel; quoique je sois tombé je me relèverai. » et dans le même temps il le frappa d’un tel coup, qu’il le renversa comme quelqu’un qui est blessé mortellement. Chrétien plein de confiance de cet avantage, se préparait à redoubler, en disant : Si nous sommes vainqueurs, c’est par le secours de celui qui nous a aimés; mais Satanas déploya ses ailes de dragon, et Chrétien ne le vit plus.

Personne ne peut se représenter, à moins que de l’avoir vu et entendu ainsi que moi, quel hurlements et quels rugissements Satanas fit dans ce combat, et d’un autre côté quels soupirs et quels gémissements sortaient du cœur de Chrétien. Celui-ci ne conçut quelque espérance, que quand il vit qu’il avait blessé mortellement son ennemi, mais il lui restait l’air le plus effrayé que j’aie jamais vu.

Le combat ainsi terminé, Chrétien levant les yeux au ciel, dit : « Que de grâces j’ai à vous rendre, ô vous, qui m’avez délivré de la gueule des lions, et qui m’avez protégé contre Satanas ! Mon ennemi voulait ma perte et ma ruine, mais vous avez envoyé votre ange à mon secours, et vous m’avez fait triompher par votre grâce : que votre saint nom soit béni à jamais. »

Alors j’aperçus une main qui apporta à Chrétien quelques feuilles de l’arbre de vie; il les prit et les appliqua sur les blessures qu’il avait reçues dans le combat, et sur le champ il fut quéri. Il s’assit dans cet endroit pour manger le pain et boire le vin qu’on lui avait donné un peu auparavant. S’étant ainsi rafraîchi et ayant réparé ses forces, il reprit sa route, ayant son épée nue à la main; car, disait-il en lui-même, je ne sais si mon ennemi ne reviendra pas : mais il ne reçut aucune autre insulte de Satanas, et il traversa la vallée sans trouble.

Au bout de cette vallée il y en avait une autre appelée la vallée de l’Ombre-de-la-mort, et il falait que Chrétien la traversât, parce que le chemin de la Cité-céleste était au milieu. Le prophète Jérémie dit lui-même que cette vallée est un endroit solitaire, une terre inhabitée et inaccessible, terre sèche et aride, terre par où jamais homme n’a passé (excepté un Chrétien) et où jamais homme n’a demeuré. Les nuages qui la couvrent semblent inspirer la terreur, et la mort étend ses ailes au-dessus; en un mot, tout y est dans la confusion et dans une éternelle horreur.