Jésus-Christ interpelle encore Laodicée

Chapitre 5

La repentance de Christ pour des péchés qu'il n'a jamais commis

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La Bible et les écrits d'E. White disent clairement que Jésus-Christ a fait l'expérience de la repentance. Mais il semble presque absurde d'imaginer comment ou pourquoi Jésus a pu faire l'expérience de la repentance ! Ceci ne signifie pas qu'il a fait l'expérience du péché, car jamais en pensée, en parole, ni en acte, il ne céda à la tentation. Pierre dit de lui « qu’il n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude » (1 Pierre 2:22). Si Jean-Baptiste « baptisa du baptême de repentance » (Actes 19:4), il a dû baptiser Jésus du seul baptême qu'il connaissait — qui signifiait de la part du Candidat sans péché (Jésus) une expérience de la repentance. Autrement, ce baptême aurait été une comédie et Jean et Jésus étaient coupables d'hypocrisie. Cela est impensable. Mais comment Christ pouvait-il faire l'expérience de la repentance s'il n'avait jamais péché ? Nous avons supposé que seuls les méchants ont besoin de se repentir ou peuvent se repentir, et incompréhensible qu'une Personne parfaite (Jésus) puisse se repentir.

Néanmoins, si Christ a été « baptisé du baptême de la repentance », il est clair qu'il fit l'expérience de la repentance. Mais la seule façon pour une personne sans péché de faire cette expérience est la repentance communautaire. Ainsi, la repentance de Jésus est un modèle et un exemple du genre de repentance qu'il attend de Laodicée. Elle a un sens spécial pour nous qui vivons au Jour des Expiations du temps de la fin.

Pourquoi Jean-Baptiste baptisa Jésus qui ne pécha jamais ?

Jésus était sincère quand il demanda à Jean de le baptiser. Jean était sincère quand il refusa. Le prophète évidemment ne comprenait pas le principe de la culpabilité et de la repentance communautaire. Mais Jésus expliqua la raison de sa demande de baptême. Il répondit aux objections du prophète au Jourdain : « Car il est convenable que nous accomplissions ainsi toute justice. » (Matthieu 3:15)

Il est impossible d'imaginer que Jésus suggérait que Lui et Jean devaient ensemble simplement jouer la comédie. L'essence de la « justice » est la sincérité et la vérité. Notre Exemple divin ne put jamais approuver une action sans l'expérience appropriée du cœur. Jouer la comédie ne pouvait jamais « accomplir toute justice ». Pour Christ se soumettre au baptême sans avoir fait l'expérience convenable relative à l'acte aurait été de donner un exemple d'hypocrisie, dernière chose que Jésus demande à quiconque ! Il ne demande jamais à quiconque de faire l'expérience de l'acte du baptême sans le véritable repentir.

Le baptême de Jésus était-il une provision légaliste, un dépôt de mérite destiné à être utilisé à titre de substitution dans les cas d'urgence ? Parfois des gens tels que le bandit sur la croix ne peuvent pas pour des raisons physiques être baptisés. On doit être baptisé pour entrer au paradis. Le pauvre bandit cloué sur une croix ne pouvait pas être immergé; ainsi, le baptême de Jésus lui vient en aide comme un transfert de crédit dans une transaction bancaire et le « dépôt » convenable est porté au compte du bandit non baptisé. Cette « banque » de mérite est-elle le but du baptême de Christ ? Beaucoup de gens l'ont pensé, mais ceci ne peut pas être vrai. De telles transactions légalistes sont étrangères à l'esprit de l'Évangile.

Si un élément solide se cache dans cette idée puérile, celle-ci nous laisse insensible. La plupart des gens ont eu l'occasion d'être baptisés par immersion et les croyants se sont conformés à cela. Qu'a donc pu signifier pour eux le baptême de Jésus ? Est-ce simplement une démonstration matérielle du Maître montrant la méthode véritable ?

Dès que la vérité de la repentance communautaire est acceptée, le baptême de Jésus commence à prendre tout son sens.

Jésus s'est approché tout près de nous

Jésus a demandé le baptême parce qu'il s'est identifié véritablement aux pécheurs. Si Adam représente la race humaine entière, Jésus est devenu le « dernier Adam » se chargeant de la culpabilité du péché de l'humanité. Non pas qu'il ait péché, mais il a ressenti ce que le pécheur coupable ressent. Il s'est mis pleinement à notre place. Il nous a entourés de ses bras en s'agenouillant à côté de nous sur la rive du Jourdain; là, il demanda à son Père de lui permettre d'être l'Agneau de Dieu. Sa soumission au baptême indique que « le Seigneur a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous ». Son baptême par conséquent devient une injection dans le corps de l'humanité de la repentance qui guérit du péché. Pierre dit que Jésus s'est identifié à nos péchés, profondément, et non pas superficiellement, car « il a porté lui-même nos péchés en son propre corps » (Ésaïe 53:6).

Christ ne porte pas nos péchés comme un homme porte un sac sur son dos. Dans sa propre « chair », dans son âme, dans son système nerveux, dans sa conscience, il a porté le poids écrasant de notre culpabilité. Il s'est approché si près de nous qu'il les a ressentis comme si nos péchés étaient ses propres péchés. Son agonie à Gethsémané et au Calvaire fut réelle. E. White fait un commentaire perspicace de l'expérience de Christ dans la profonde repentance du cœur pour nous :

« Après avoir pris les mesures nécessaires pour la repentance, la conversion, et la foi en faveur de la race humaine, Christ alla trouver Jean pour qu'il le baptise dans le Jourdain (Jean 2:25).

Jean avait entendu parler du caractère sans péché et de la pureté sans tache de Christ... Jean ne pouvait pas comprendre pourquoi le seul être sans péché sur terre demanderait un rite impliquant la culpabilité, en confessant virtuellement, par le symbole du baptême, une souillure à laver... Christ vint sans confesser ses propres péchés, mais la culpabilité lui était imputée en tant que remplaçant du pécheur. Il vint non pour se repentir pour son propre compte, mais en faveur du pécheur... En tant que leur substitut, il se charge de leurs péchés, se comptant lui-même parmi les transgresseurs, accomplissant les démarches exigées du pécheur, et le devoir nécessaire de celui-ci. »

Ceci peut être embarrassant. Regardons à nouveau :

a) Quoique Christ fut absolument sans péché, il fit dans son âme l'expérience de la repentance. Les déclarations à ce sujet sont répétées et elles ont une base biblique.

b) Son baptême montre qu'il savait exactement ce que « tout pécheur repentant » ressent. Dans notre propre justice, nous ne pouvons pas éprouver une telle sympathie pour « tout pécheur repentant ». C'est la seule grande raison pour laquelle nous gagnons si peu d'âmes. Seule une Personne parfaite peut faire l'expérience d'une repentance parfaite et complète telle que celle-là.

c) Le fait pour Jésus d'accomplir « les démarches exigées du pécheur » souligne son identité avec nous. Nous ne pouvons pas en vérité « contempler l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » sans comprendre combien il s'est approché de nous. C'est pourquoi il est si nécessaire de « contempler » Jésus. L'impénitence tiède est due au fait qu'on ne le voit pas révélé clairement ou qu'on le rejette. Regarder de plus près « l'Agneau de Dieu » c'est comprendre ce qu'est notre péché profond qui a besoin d'être « ôté ».

Pourquoi Jésus dans son ministère a-t-il eu une telle puissance phénoménale pour gagner les cœurs ? Dans sa « repentance, sa conversion et sa foi en faveur de la race humaine », avant le baptême au Jourdain, il apprit à connaître ce qui était « dans l'homme » car il n'avait besoin que personne ne témoigne de l'homme. C'est ainsi qu'il apprit à parler comme « aucun homme n'a jamais parlé » (Jean 7:46). C'est seulement de cette manière qu'il put briser l'enchantement du monde, de sorte qu'il pouvait dire à qui il voulait : « Suis-moi », ne laissant de côté aucune âme comme sans valeur, inspirant de l'espoir aux « plus rudes et aux moins prometteurs ». « Aux plus découragés, malades, tentés, déchus, Jésus disait des paroles de la plus tendre pitié, des paroles qui étaient nécessaires et pouvaient être comprises ». Nous commençons à voir que nous ne pourrons jamais connaître une telle puissance d'attraction pour les gens avant d'avoir fait l'expérience de cette espèce de repentance que Christ a connue en notre faveur.

Raison de la puissance de Jésus pour toucher les cœurs

La compassion parfaite de Jésus pour toute âme humaine est le résultat direct de sa repentance parfaite au nom de toute âme humaine. Il devient le second Adam prenant le même corps que nous, devenant un avec nous, nous acceptant sans honte, « en toutes choses... rendu semblable à ses frères » (Hébreux 2:17).

Nous connaissons librement notre besoin de cet amour chrétien, authentique, infaillible pour être une Église attentive à ses devoirs. Mais nous pouvons prêcher cela mille ans et ne jamais y arriver, sinon grâce à la foi mûrie qui accompagne la repentance finale de Laodicée. Une telle foi est une appréciation venue du cœur de son vrai caractère, vu plus clairement dans ses vraies dimensions. Sa repentance est un aspect vital du caractère sans péché d'Emmanuel.

Grâce à une union avec lui par la foi, nous devenons une partie du corps communautaire de l'humanité en lui. « Comme tous meurent en Adam, de même tous seront rendus vivants en Christ. » (1 Corinthiens 15:22) C'est un égoïsme grossier de vouloir s'approprier Christ, et cependant de refuser de s'approprier son amour pour les pécheurs.

En fait, nous avons infiniment plus de raisons de nous sentir proches d'eux que ne le fit notre Seigneur sans péché, car nous-même sommes pécheurs; mais notre orgueil humain nous retient d'éprouver la chaude sympathie que Christ éprouva. Comment faire l'expérience de cette intimité, c'est le but de la vraie repentance.

La première démarche doit être de reconnaître notre participation communautaire au péché du monde entier. Quoique nous n'ayons pas été physiquement présents au Calvaire il y a deux mille ans, en Adam toute la race humaine y était. Aussi sûrement sommes-nous par nature « en Adam », aussi sûrement sommes-nous dans le péché d'Adam.

Comment est-ce possible ? Supposons que nous n'ayons pas de Sauveur. Si l'on laissait l'un de nous développer pleinement le mal caché en lui, si l'on nous laissait être tentés au maximum comme d'autres, sûrement nous répèterions le péché des autres si nous avions assez de temps et d'occasions. Cela, s'il n'y avait pas de Sauveur pour nous sauver de nous-mêmes. Supposons qu'Hitler ait vécu autant que Mathusalem ! Aucun homme déchu n'a la moindre justice naturelle. Il n'y a pas de justice sauf celle qui est imputée et impartie par Christ. Aucun de nous n'ose dire : « Je ne pourrais jamais faire ce que d'autres ont fait ». Le péché à la base de tout péché, dont nous sommes tous coupables d'une façon communautaire, est le meurtre de Christ, le Fils de Dieu, le Seigneur. Mais comment pouvons-nous nous sentir responsables d'un péché commis par d'autres, ailleurs, deux mille ans avant notre naissance ? La « bonne nouvelle » nous dit que Dieu pardonne ce péché, mais comment pouvons-nous recevoir le pardon d'un péché que nous ne nous sentons pas coupables d'avoir commis ?

L'apôtre Jean dit que c'est seulement quand on confesse un péché que l'on peut faire l'expérience que Christ est « fidèle » pour pardonner et effacer ce péché (1 Jean 1:9). Mais confesser un péché sans ressentir sa réalité devient un simple service des lèvres, périlleusement proche de l'hypocrisie. La confession et la repentance superficielles créent un amour et une consécration à fleur de peau. Jésus enseigne que nous devons comprendre que nous avons été « pardonner beaucoup » avant de pouvoir apprendre à « aimer beaucoup » (Luc 7:47).

Quand Paul dit : « Je suis crucifié avec Christ. » (Galates 2:20), il a voulu dire qu'il s'est identifié avec Christ. De la même façon, nous nous identifions à la repentance de Christ en faveur de l'humanité; le chemin vers la repentance communautaire est dans les pas de Christ.

La vraie dimension de notre péché commence à apparaître à la lumière de la croix de Christ. Notons comment un commentaire inspiré révèle clairement notre péché ultime pour lequel nous pouvons « nous repentir individuellement » :

Au jour du jugement final, toute âme perdue comprendra la nature de son propre rejet de la vérité. La croix sera présentée et l'on verra son aspect réel. Devant la vision du Calvaire avec sa mystérieuse Victime, les pécheurs seront condamnés... L'apostasie humaine apparaîtra avec son caractère odieux.

Nous sommes encore dans un monde où Jésus, le Fils de Dieu, a été rejeté et crucifié... À moins que nous nous repentions individuellement à l'égard... de notre Seigneur Jésus-Christ, que le monde a rejeté, nous demeurerons sous la pleine condamnation que le fait de préférer Barabbas à Christ méritait. Le monde entier reste accusé à ce jour du rejet et du meurtre délibérés du Fils de Dieu... Juifs, Gentils, rois, gouverneurs, pasteurs, prêtres, et peuple — toutes les classes et les sectes qui révèlent le même esprit d'envie, de haine, de préjugé et d'incroyance, manifesté par ceux qui ont mis à mort le Fils de Dieu — joueraient le même rôle, si l'occasion était offerte, que les Juifs et le peuple du temps de Christ. Ils participeraient du même esprit qui exigeait la mort du Fils de Dieu.

Ces déclarations méritent un second examen :

a) Même les « pasteurs » et les « membres d'église » participent à cette culpabilité de crucifier Christ. Si ce n'est la grâce de Dieu manifestée dans la repentance personnelle, « tout pécheur » la partage.

b) Sans cette grâce « tout pécheur » répèterait le péché des meurtriers de Christ si il avait assez de temps et d'occasions.

c) Le péché du Calvaire est la naissance d'une aversion pécheresse dont nous ne sommes pas conscients, sauf si l'on a des lumières du Saint-Esprit. Au Calvaire, le péché de tous démasqué totalement.

d) Dans un sens réel, chacun de nous a été au Calvaire non au moyen d'une préexistence ou une pré incarnation, mais à cause de l'identité communautaire « en Adam ». S'il est vrai que « sur tous se place la culpabilité de la crucifixion du Fils de Dieu », Adam de même participe à cette culpabilité, également, avec nous, aujourd'hui. Son péché en Éden était à l'égard du Calvaire ce que le gland est au chêne.

e) Les « justes » à leurs propres yeux, y compris les « pasteurs et les prêtres » de « toutes... sectes », sont en puissance capables de manifester « le même esprit » que ceux qui ont réellement crucifié Christ. Ceci doit naturellement inclure notre dénomination, à moins qu'elle ne connaisse la grâce de la repentance.

Le gland de notre « esprit charnel » a besoin seulement d'assez de temps et d'occasions pour devenir le chêne complet du péché du Calvaire. Telle est la leçon de toute l'histoire.

Mais celui qui a « l'esprit de Christ » aura nécessairement aussi la repentance de Christ. Donc, plus il s'approche de Christ, plus il s'identifiera avec tous les pécheurs de la terre grâce à la repentance de la communauté.

L'apôtre Paul a été le premier à avancer cette idée brillante que chaque croyant est en rapport avec le corps et la tête (Christ) dans le sens communautaire; quand son idée sera reconnue, nous commencerons à ressentir que nous aussi nous sommes « débiteurs à la fois des Grecs et des Barbares » (Romains 1:14). Puisque nous devenons organiquement unis à Christ par la foi, ses intérêts deviennent les nôtres, comme les intérêts d'un seul organe deviennent les intérêts de tous les autres membres du corps. Chaque membre croyant du corps aspire à accomplir les intentions de la Tête, juste comme les doigts d'un violoniste « aspirent » à accomplir habilement les intentions de l'esprit du violoniste. Le miracle des miracles a lieu dans le cœur et la vie de celui qui croit à l'Évangile : il commence à aimer comme Christ aime et comme Paul a aimé !

Cette expérience abrège mille batailles douloureuses avec la tentation. Grâce à l'union de l'ensemble avec Christ, nous sentons vraiment que rien de ce que nous possédons n'est nôtre de droit. Toutes nos luttes avec le matérialisme, l'amour du monde, l'obsession de l'argent et des choses, la sensualité, la satisfaction du moi, sont surpassés enfin par la nouvelle force de cette unité libératrice de l'esprit avec Christ. L'idée de « débiteur » de Paul fait débuter ce nouvel amour pratique pour les autres.

Pour que ceci soit très pratique, nous pouvons dire : Comment Christ aime-t-il les pécheurs ? S'il devait arriver dans nos églises aujourd'hui, nous pourrions être scandalisés.

Il « ne reconnut pas de distinction de nationalité, de rang ni de croyance ». Il voulut « renverser tous les murs de séparation ». Dans l'exemple qu'il nous offre, « il n'y a pas de caste, mais une religion où Juif et Gentil, libre et esclave, sont liés dans une fraternité commune, égaux devant Dieu. Aucune question de politique n'influença ses activités. Il ne fit pas de différence entre voisins et étrangers, amis et ennemis... Il ne passa pas à côté d'un être humain considéré comme sans valeur, mais chercha à utiliser le remède de la guérison à toute âme... Toute négligence ou insulte des hommes à l'égard de leurs semblables le rendait simplement conscient de leur besoin de sympathie divino-humaine. Il cherchait à inspirer l'espoir au plus rude et au moins prometteur. »

Voilà l'amour pratique que la repentance de l'ensemble produit dans les cœurs humains qui reçoivent ce don. Nous n'avons plus besoin de rester impuissants pour atteindre les autres dont nous ne comprenons pas les mauvaises actions que nous nous enorgueillissons de ne pas avoir commises. L'abîme est franchi qui nous isole d'eux.

Christ ne peut pas exercer le ministère de la guérison au moyen de ceux qui sont paralysés dans l'impénitence impitoyable. Il ne pécha pas, et cependant connut la repentance. Nous aussi, nous pouvons éprouver une vraie compassion en faveur des autres dont nous pouvons ne pas avoir personnellement commis les péchés, soit par manque d'occasion, soit par manque de tentation d'une intensité égale. Aussitôt, notre travail pour eux devient vivant et nos efforts efficaces.

Au sujet des autres en difficulté, nous ressentons le sentiment suivant : « J'en serais là, si ce n'était la grâce de Dieu ». Immédiatement, ils sentiront la réalité de notre identité avec eux de la même façon que les pécheurs ressentaient l'identité de Christ avec eux. Ils commenceront à entendre dans notre voix l'écho de sa voix.

Pourquoi seule une personne parfaite peut faire l'expérience d'une repentance parfaite

Plus une personne a un caractère proche de celui de Christ, plus grande sera son expérience de la repentance. C'est pourquoi seul Christ est le parfait Exemple de la repentance du corps de l'Église. Jamais avant, dans l'histoire du monde, et jamais depuis, un humain n'a offert au Père une telle offrande de contrition pour le péché humain. À cause de son innocence et de son absence de péché parfaites, seul Christ pouvait sentir parfaitement le poids de toute la culpabilité humaine. Voici une belle expression de cette vérité :

« L'homme s'était séparé si loin de Dieu par la transgression de sa loi, qu'il ne pouvait pas s'humilier devant Dieu en proportion de son grave péché. Le Fils de Dieu pouvait pleinement comprendre les péchés grandissants des transgresseurs, et avec son caractère sans péché, lui seul pouvait réaliser une expiation acceptable en faveur de l'homme en souffrant la chaleur horrible du déplaisir du Père. La peine et l'angoisse du Fils de Dieu à cause des péchés du monde étaient proportionnées à son excellence et à sa pureté divine, aussi bien que la grandeur de l'offense. »

Les cent quarante-quatre mille est-il dit sont « sans faute devant le trône de Dieu » (Apocalypse 14:5). Donc, ils pourront finalement atteindre le parfait exemple de repentance de Christ, quoique pécheurs par nature.

À chaque pas en avant dans l'expérience chrétienne, notre repentance s'approfondira. C'est à ceux à qui le Seigneur a pardonné, qu'il reconnaît comme son peuple, qu'il dit : « Alors vous vous souviendrez de votre conduite qui était mauvaise et de vos actions qui n'étaient pas bonnes; vous vous prendrez vous-même en dégoût. » (Ézéchiel 36:3)

E. White a reconnu le principe de la culpabilité et de la repentance de l'ensemble de l'Église. Il a des implications lointaines :

Quand nous voyons des âmes loin de Jésus, nous devons nous mettre à leur place, et en leur faveur éprouver la repentance devant Dieu, sans repos jusqu'à ce que nous les amenions à la repentance. Si nous faisons tout ce que nous pouvons pour elles, et que, cependant, elles ne se repentent pas, le péché se tient à leur propre porte; mais nous devons toujours éprouver de la peine dans notre cœur à cause de leur état, et leur montrer comment on se repent, et essayer de les conduire pas à pas à Jésus-Christ.

Quelque faible qu'une telle réflexion puisse être, une repentance comme celle-ci, au nom des autres, doit être fondée sur la « repentance » de Christ « en faveur de la race humaine ». Il serait impossible à aucun de nous d'éprouver un tel intérêt et une telle peine en faveur des autres, s'il ne les avait pas éprouvés d'abord en notre faveur.

S'il est vrai que « nous aimons parce qu'il nous a aimés le premier », nous pouvons dire aussi que nous nous repentons parce qu'il s'est repenti le premier en notre « faveur ». Il est notre Maître.