La grâce mise à l’épreuve

Chapitre 9

La Bonne Nouvelle glorieuse : la Nouvelle Alliance

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Quel dommage quand une nouvelle révélation de la vérité provoque une opposition dans le peuple de Dieu. Et quel plus grand dommage quand cette vérité nouvellement révélée est envoyée par Dieu, spécialement pour apporter la délivrance spirituelle à son peuple.

La Bonne Nouvelle de la Nouvelle Alliance était un élément essentiel du message de 1888, mais il créa une controverse. Paul dit que la confusion des idées concernant l'ancienne alliance « enfante pour la servitude ». (Galates 4:24) Durant bien des années, ces idées ont dominé parmi nous alors que nous n'avons pas connu la réalité. Cette servitude très ancienne est une raison pour laquelle nous perdons tant de nos jeunes.

E. White dit bien des fois que Dieu lui a montré que le point de vue de 1888 des deux alliances était la vérité, et que les frères qui s'opposaient perdaient leur temps. Elle considère que ce message, non seulement était authentique bibliquement, mais « suprêmement précieux », magnifique dans sa clarté et dans sa puissance motivante.

En 1738, John Wesley se trouva par hasard dans une réunion où quelqu'un lisait ce que Luther a écrit sur la justice par la foi. Wesley dit : « Je sentis vraiment mon cœur étrangement réchauffé. » Beaucoup de gens qui ont eu le privilège de comprendre les exposés de Jones et Waggoner sur les deux alliances ont témoigné de la même façon. Dieu leur donna une connaissance lumineuse de la vérité indispensable. L'auteur désire laisser la Bible révéler ce précieux message en acceptant les éclaircissements que Dieu envoya dans le message de 1888. Puisse notre cœur être aussi « étrangement réchauffé » par cette belle vérité.

La Nouvelle Alliance est la promesse de Dieu

Longtemps avant que « l'ancienne alliance » apparaisse, Dieu, à l'origine, fit la promesse contenue dans la Nouvelle Alliance. Cette « Alliance Éternelle » fut établie avant la fondation du monde avec la même promesse que celle de la Nouvelle Alliance. C'est la promesse de Dieu de faire en sorte que son peuple soit « capable de toute bonne œuvre pour accomplir sa volonté par Jésus-Christ » (Hébreux 13:20, 21; Genèse 17:7; Apocalypse 13:8). C'est un grand plan, car l'humanité a non seulement péché, mais elle est tombée dans l'esclavage du péché et de l'amour totalement centré sur l'égo si profonds que leurs racines semblent envahir tout notre être. La Nouvelle Alliance est la nouvelle façon dont Dieu résoudra ce problème et nous guérira pleinement.

Il n'est pas nécessaire d'être déconcerté par des définitions artificielles. Les théologiens parlent de l'Alliance avec Adam, avec Noé, avec Abraham, mais elles sont toutes la même « Nouvelle » ou « Éternelle Alliance » que Dieu a promise dans des circonstances différentes. Le principe et la promesse furent toujours les mêmes en ce que la Nouvelle Alliance nous promet.

Cette Alliance (ou promesse) devint plus distincte, et acquit une plus grande portée dans les conversations de Dieu avec Abraham. Virtuellement, il lui promit le ciel ! En lui « toutes les familles de la terre seront bénies ». Dieu donnerait à ses descendants le pays « vers le nord, le sud, l'est et l'ouest ». « Compte les étoiles, si tu peux les dénombrer », dit-il; « tels seront tes descendants ». Ces promesses stupéfiantes signifient : a) que les descendants d'Abraham deviendront la plus grande nation du monde; b) que le Messie descendra d'eux; c) ils seront en bénédiction à toutes les familles du monde; d) le pays de Canaan leur appartiendra; e) bien plus, la promesse comprend le monde entier qui doit être la nouvelle terre (Romains 4:13); f) puisque la terre doit être une « propriété éternelle », l'« alliance » doit promettre la vie éternelle aussi (Jean 3:16); g) en outre, puisque seule la justice peut demeurer sur cette terre nouvelle (2 Pierre 3:13), la promesse de la nouvelle alliance entraîne le fait de rendre justes tous ceux qui croient; h) le versement en acompte de toute cette incroyable bénédiction serait la naissance miraculeuse (Genèse 12:1-3, 7; 13:14-17; 15:1-6, 18; 17:1-8, 21; 18:14; Romains 4:11); une conception miraculeuse aura lieu, permettant à Sarah, femme âgée et stérile d'Abraham, d'engendrer un fils devant s'appeler Isaac (rire); i) le Sauveur du monde ne doit pas descendre d'Ismaël qui est le symbole d'un programme d'œuvres accomplies par soi-même, mais j) d'Isaac, et ceci démontrera à jamais que les vrais descendants d'Abraham sont ceux qui ont sa foi.

Quelles promesses Dieu demanda-t-il à Abraham de faire en retour ? Aucune ! La promesse de la Nouvelle Alliance ne concerne absolument qu'un des deux contractants. Dieu promet tout. Il ne nous demande pas de lui faire des promesses, car il sait que nous ne pouvons pas les tenir.

Mais Abraham était-il censé ne rien faire ? La réponse est stupéfiante et pose un problème à beaucoup : une seule chose, CROIRE. Il crut dans le Seigneur, qui le lui imputa à justice. (Genèse 15:6) Pour dire vrai, reconnaissons que tout ce que Dieu demanda à Abraham fut la foi. Ceci ne signifie pas que Dieu ne s'attendait pas à l'obéissance, Dieu enseignait à Abraham le principe de la justice par la foi. Dès qu'Abraham aurait appris à croire, la vraie obéissance s'ensuivrait aussi sûrement que le fruit succède à la fleur. C'est ce qui arriva, car Dieu dit plus tard : « Je l'ai connu pour pratiquer la droiture et la justice. » (Chroniques 18:19)

Les juifs ne comprirent pas la Nouvelle Alliance, mais Paul en saisit le sens. La circoncision devint pour les juifs le symbole de leur programme d'œuvres et d'obéissance avec des moyens humains. Le point de vue de Paul est net : la foi d'Abraham « lui fut imputée à justice » avant et non après sa circoncision. (Romains 4:1-12) Brillante perspicacité ! C'est ainsi que Paul prouva que la justification provient de la foi seule. Dans Romains 4 on lit six fois qu'Abraham est « notre père », l'ancêtre spirituel de tous ceux qui exercent la foi. Mais Paul ne supprime pas l'obéissance, car le mot « justice » signifie la véritable justification. Ce mot implique que l'on redresse ce qui était tordu. C'est devenir juste, c'est-à-dire qu'on doit apprendre l'obéissance véritable. Cela devient possible seulement par la foi, mais la Bonne Nouvelle est que cela n'est pas seulement possible, mais certain, si comme Abraham nous voulons croire en la magnifique promesse de Dieu.

L'Alliance de Dieu est la même chose que la promesse

Les messagers de 1888 virent un superbe jardin de la vérité là ou tant d'autres ne virent que le désert stérile :

L'Alliance et la promesse de Dieu sont une seule et même chose... Les alliances de Dieu avec les hommes ne peuvent être rien d'autres que des promesses à leur égard...

Après le déluge, Dieu fit une « alliance » avec toutes les bêtes de la terre, avec tous les oiseaux; mais les bêtes et les oiseaux ne promirent rien en retour. (Genèse 9:9-16) Ils reçurent simplement la faveur de la main de Dieu. C'est tout ce que nous pouvons faire : recevoir. Dieu nous promet tout ce dont nous avons besoin et plus que nous pouvons demander ou penser, comme cadeau. Nous nous donnons à lui, c'est-à-dire un rien. Et il se donne à nous, c'est-à-dire TOUT. Ce qui crée toute la difficulté, c'est que même quand les hommes acceptent de reconnaître vraiment le Seigneur, ils veulent faire un marché avec lui, ils veulent qu'il y ait un contrat « mutuel » sur un pied d'égalité —une transaction où ils peuvent se considérer au même niveau que Dieu... L'Évangile était aussi total et complet au temps d'Abraham qu’il ne l’a jamais été ou qu’il ne le sera jamais. Aucune addition ni changement dans ses dispositions ou conditions ne pouvaient être vraiment apportés à l'Évangile après le serment de Dieu à Abraham. Rien ne peut être retiré de l'Évangile annoncé à Abraham, et rien ne pourra jamais être exigé d'un homme de plus que ce qui faut exiger d'Abraham.

Rien ne pourrait être plus difficile que de faire revivre les morts. Mais c'est ce en quoi le Fils unique se spécialise, lui qui nous promet la Nouvelle Alliance. Il « rend la vie aux morts, et appelle les choses qui n'existent pas comme si elles existaient. » (Romains 4:13, 14, 16-18) En d'autres termes, il considère déjà comme une réalité pour nous des bénédictions que nous n'avons pas encore, même pas commencé à voir. Quand nous apprendrons à croire sa Bonne Nouvelle, nous aussi nous « appellerons les choses qui n'existent pas comme si elles existaient », car la Bible déclare que ces bénédictions apparemment impossibles existeront.

Comment l'Ancienne Alliance apparut

Quand Dieu délivra Israël de l'esclavage égyptien, il voulut lui faire admettre la même alliance qu'il avait faite longtemps avant, avec leur père Abraham.

« Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Égypte, et comment je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi. Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; vous serez pour moi un royaume de sacrificateur et une nation sainte. » (Exode 19:4-6)

L'hébreux « obéir » signifie « écouter ». Les parents savent que l'obéissance est plus facile si l'enfant veut écouter. Puisque l'Alliance de Dieu est toujours sa promesse, « garder mon alliance » signifie attacher du prix à la promesse et la chérir, promesse faite à l'ancêtre Abraham. Donc, si Israël au Sinaï avait voulu croire en Dieu comme Abraham, il serait devenu « un royaume de prêtres et une nation sainte », les plus grands sur terre. Le monde entier aurait appris ce qu'est la justice par la foi qui résout tous les problèmes humains. S'il avait voulu simplement garder l'Alliance de Dieu, garder la foi et croire en la promesse de Dieu, il serait un « trésor spécial pour Dieu », dit Waggoner.

« Porter... sur des ailes d'aigle » est le sens du latin dont on tire le mot « secours ». Hébreux 2:18 dit que Christ « peut secourir ceux qui sont tentés ». La délivrance d'Égypte était destinée à enseigner la même vérité de la Nouvelle Alliance — que Dieu nous sauve comme l'aigle sauve ses petits. Israël ne fit rien pour réaliser cette délivrance de l'Égypte, sinon laisser Dieu la réaliser pour lui, comme un aiglon laisse sa mère le secourir. Mais le peuple n'accepta pas la leçon. Il voulut un programme d'œuvres.

Obsédé par le légalisme, l'incrédulité l'aveugla, de sorte qu'il ne put pas apprécier la grâce de Dieu comme Abraham. Sa réponse ne fut pas comme la sienne : à savoir croire avec un cœur contrit. Mais il promit solennellement d'obéir. « Alors tout le peuple répondit et dit : Nous ferons tout ce que Dieu a dit. » (Exode 19:8) C'était l'ancienne alliance; c'était la promesse du peuple :

Ces deux alliances existent aujourd'hui. Les deux alliances ne sont pas une affaire de « temps », mais de « mentalité ». Ne nous flattons pas de ne pas être liés par l'ancienne alliance parce que son époque est révolue. L'époque qui est dans le passé est celle où nous avons vécu comme les païens « dans les convoitises, l'excès de vin, les délices, les festins, d'abominables idolâtries, la dissolution ».

Cette promesse de « tout le peuple » était un détour créé par son incrédulité. Si le peuple ne voulait pas avancer avec lui, Dieu devait alors s'abaisser pour avancer avec lui. Il doit ratifier son ancienne alliance et lui montrer la futilité de la confiance en soi et de son légalisme. Paul dit que la « loi... fut ajoutée à cause des transgressions ». (Galates 3:19) Le mot « ajouté » signifie « accentué » « souligné » ou « exprimé clairement ». Waggoner rend ce passage clair :

« La loi fut données pour montrer à (Israël) qu'il n'avait pas la foi, et donc qu'il n'était pas les vrais enfants d'Abraham, et qu'il était donc en train de perdre l'héritage. Dieu aurait mis sa foi dans son cœur, comme il la mit dans le cœur d'Abraham, s'il avait cru. Mais il fut incrédule, tout en professant encore être héritier de la promesse, il fut nécessaire de lui montrer de la façon la plus nette que son incrédulité était un péché. Il avait le même esprit que ses descendants qui demandaient : « Que devons-nous faire pour accomplir l'œuvre de Dieu ? » (Jean 6:28) À moins qu'ils ne voient leur péché, ils ne pouvaient pas bénéficier de la promesse. D'où la nécessité de la parole de la loi.

Maintenant doivent arriver les terreurs du Mont Sinaï qui étaient complètement inutiles pour Abraham. Puisque le peuple avait alors institué l'ancienne alliance en faisant son arrogante promesse, Dieu est obligé de lui donner sa loi, par cette méthode. (Exode 19:16-18; 20:1-20) Dieu n'eut pas besoin d'effrayer Abraham avec « des tonnerres et des éclairs » et des tremblements de terre, car il écrivit sa sainte loi dans son cœur de croyant. L'ancienne alliance dépend de la peur comme motivation pour produire les « œuvres de la loi », car la motivation de la foi n'a pas encore été réalisée.

Par exemple, s'abstenir de la sexualité illicite à cause de la peur du SIDA ou de la honte, c'est du légalisme de l'ancienne alliance. Garder le sabbat par peur d'être perdu, c'est aussi du légalisme. Il est bien de s'abstenir de la sexualité illicite et de garder le sabbat, mais la motivation vraiment efficace est créée seulement par la grâce de Dieu dans la Nouvelle Alliance.

La Nouvelle Alliance implique la religion du cœur, une gratitude inexprimable, et une crainte inspirée par la grâce. Dieu promet : « Je mettrai mes lois dans leur esprit et je les écrirai dans leur cœur. » (Hébreux 8:8-12) Ceci signifie plus que retenir par cœur certaines paroles. Cela implique une relation d'amour avec la vérité.

Comment Dieu écrit-il sa loi dans les cœurs ? « Par le Saint-Esprit », mais comment le fait-il ? En contrôlant les affections de l'âme; Ellen White dit souvent que c'est une « œuvre dans le cœur ». Le cœur étranger est réconcilié avec Dieu grâce au « sang de la croix ». Quand « l'amour de Christ nous anime », nous devenons des êtres nouveaux. (2 Corinthiens 5:14-16) Le cœur de pierre, froid, avec lequel nous naissons s'attendrit, un nouvel esprit remplit le cœur. On apprend à haïr les péchés qu'on aimait avant, et l'on aime l'harmonie et la réconciliation avec le Sauveur. Bref, il s'agit d'attacher du prix au sacrifice de Christ sur la croix.

Dans la Nouvelle Alliance, les dix commandements deviennent dix superbes promesses. Par exemple, Dieu dit, quand tu crois que « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir d'Égypte, de la maison de servitude », une gratitude inexprimable nous motive. Alors, « nous ne tomberons jamais dans l'adultère », ni le « meurtre », ni le « vol », ni tout autre péché. Le fait d'attacher du prix à la croix nous purifie des motivations cachées menant au péché et à l'égoïsme qui ont des racines si profondes.

Les fruits ne sont pas « les œuvres de la loi » si froides, motivées par la peur, mais le fruit est un dévouement désintéressé à Christ qui seul constitue la véritable obéissance. « L'amour Agapè est l'accomplissement de la loi. » (Romains 13:10)

Les préceptes de Dieu sont des promesses; ils doivent nécessairement être tels, car il sait que nous n'avons pas la puissance nécessaire. Tout ce que Dieu exige est ce qu'il donne. Quand il dit « Tu ne feras pas », nous pouvons le considérer comme son assurance que si seulement nous croyons en lui, il nous protégera contre le péché au sujet duquel il nous avertit.

La servitude habituelle mais terrible de l'ancienne alliance

Faire les promesses de l'ancienne alliance à Dieu « engendre la servitude » dit Paul. C'est terrible d'entraîner des jeunes chrétiens confiants dans cette « servitude » spirituelle. Mais c'est ce qui arrive quand on les amène à faire ces vaines promesses à Dieu. Par exemple, les jeunes sont incités à garder les dix commandements, « chaque jour », et à ne jamais aller là où ils leur disent « non ». Vite, ils oublient ou sont entraînés dans une faute. Ils ne peuvent pas tenir leur promesse et leurs échecs les détachent de la grâce de Dieu. Ils abandonnent tout espoir de salut. Peu d'entre eux reviennent de la servitude de l'ancienne alliance à la liberté de la Nouvelle, mais beaucoup d'autres tombent et ne se relèvent jamais.

Tout cela est inutile et nuisible. Non pas qu'il soit mauvais d'obéir, mais la question est que l'ancienne alliance n'est pas la bonne méthode pour obéir. On sait bien qu'il est inutile de faire promettre à un fumeur de ne plus jamais fumer, ni à un alcoolique de ne plus jamais boire.

Il y a toujours des éléments fatals de l'ancienne alliance et de ses idées dans nos écrits pour les jeunes, et la « servitude » ainsi créée est la raison unique pour laquelle tant de jeunes se découragent. Beaucoup parmi nous enseignent la même opinion sur les alliances que celle de ceux qui rejetèrent le message de 1888, il y a un siècle.

Voici la raison fondamentale pour laquelle l'ancienne alliance conduit à la servitude spirituelle :

« Vous désirez vous donner à lui, mais vous êtes faible moralement, esclave du doute et sous l'emprise des habitudes de votre vie de péché. Vos promesses et vos résolutions sont comme des toiles d'araignée. Vous ne pouvez dominer sur vos pensées, vos impulsions, vos affections. Le souvenir de vos promesses non tenues et des engagements auxquels vous avez failli affaiblit votre confiance en votre propre sincérité, et crée en vous le sentiment que Dieu ne peut vous accepter. Mais vous n'avez pas lieu de désespérer. Ce dont vous avez besoin, c'est de connaître la véritable puissance de la volonté. Le moteur de la personnalité humaine, c'est la faculté de décider, de choisir. Tout dépend de la volonté. Dieu nous a accordé la puissance de choisir; à nous de l'exercer. Vous ne pouvez changer votre cœur. Vous ne pouvez de vous-même, donner à Dieu vos affections; mais vous pouvez décider de le servir.... Vous pouvez lui donner votre volonté et alors, il produira en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Ainsi, tout votre être sera placé sous l'action puissante de l'Esprit de Christ; vos affections seront concentrées sur lui, vos pensées seront en harmonie avec lui. »

Même certains de nos chants sont pénétrés de concepts de l'ancienne alliance qui « créent la servitude ». L'effort est souvent dans le subconscient. Des chrétiens sincères sont asservis par les ténèbres et la dépression inconsciemment acceptée par des chants respectés qui transmettent des messages « sous la loi » ou orientés vers le moi, l'égo.

La force puissante du Saint-Esprit

Notre Sauveur, offre sa promesse de la Nouvelle Alliance grâce au ministère du Saint-Esprit. Le pape prétend être le vicaire du Christ, son représentant sur terre, occupant sa place depuis que Christ est monté au ciel. Si cela était vrai, ce serait une mauvaise nouvelle pour tous, car le pape ne peut rien faire pour nous aider en ce qui concerne le salut. Il est trop loin et trop occupé avec trop de gens !

Jésus dit que son vrai Vicaire sur terre est le Saint-Esprit. Cela est une Bonne Nouvelle car il peut nous aider, même plus que Jésus s'il était encore ici en personne. En fait, on l'appelle l'Esprit de Christ, le Représentant de Christ, dépouillé des limitations physiques, mais agissant à sa place.

Les trois Personnes de la divinité, sont UNE. C'est pourquoi Jésus dit que quand le Saint-Esprit vient, Jésus vient, non personnellement comme quand il reviendra sur les nuées, mais dans l'Esprit. De même que Jésus est plus proche de nous que l'enseignement populaire ne l'admet, de même le Saint-Esprit est plus proche de nous que nous ne l'avons pensé. Il est autant un Ami que Jésus. Il est de notre côté, s'efforçant de nous préparer à entrer au ciel, et non pas de nous tenir hors du ciel. Jésus présente le Saint-Esprit en lui donnant un nom spécial « un autre Consolateur » (Jean 14:16-18, 26).

Il est un « autre parakletos », soit un Remplaçant de lui-même. Il est envoyé « en mon nom » dit Jésus. Le mot grec signifie « celui qui est appelé à venir s'asseoir à côté de vous à jamais ». « para, comme en parallèle, comme deux rails d'une voie ferrée, et klétos, celui qui est appelé. Il ne nous quittera jamais, bien que nous ayons le pouvoir de l'attrister et de le chasser si nous le voulons. Nous sommes plus proche de Christ aujourd'hui par l'Esprit que les douze quand ils marchaient et parlaient avec lui personnellement. Le Saint-Esprit est aussi un Maître Professeur et celui qui stimule notre mémoire, car Jésus dit : « Il vous apprendra toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. » (Jean 14:26)

Pourquoi fallait-il que Jésus s'en aille personnellement ? « Il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous; mais si je pars je vous l'enverrai. » (Jean 16:7-11) S'il était resté ici-bas personnellement ou physiquement, il aurait été notre Pape (cela dit avec respect). Mais nous ne pourrions être reçus par lui, sans avoir à attendre des années pour un entretien de quelques précieuses minutes avec lui. Beaucoup parmi les milliards d'êtres humains ne pourraient jamais le connaître.

Mais grâce au Saint-Esprit, chacun a un accès libre et sans limite auprès de Christ, comme s'il était le seul être humain sur terre. Le Saint-Esprit est Dieu l'Esprit. Christ l'Esprit, partout en même temps. Il doit s'occuper de prendre soin de cinq milliards d'êtres, mais il est infini. Ainsi, il accorde une attention totale à chacun de nous. Tenons-nous dans la pleine lumière du soleil; nous ne pourrions pas en recevoir plus si nous étions la seule personne au monde.

La Bonne Nouvelle de l'œuvre du Saint-Esprit dans la Nouvelle Alliance brille intensément dans le message de 1888.

On ne peut jamais répéter trop souvent, que sous le règne de la grâce, il est tout aussi facile de faire le bien, que de faire le mal sous le règne du péché. Il doit en être ainsi; car s'il n'y a pas plus de puissance dans la grâce qu'il n'y en a dans le péché, il ne peut pas y avoir de salut par rapport au péché... Que personne ne tente jamais de servir Dieu avec autre chose que la puissance vivante et puissante de Dieu qui fait de lui une nouvelle créature... Alors, le service pour Dieu sera vraiment en « nouveauté de vie », alors on trouvera que son joug est en fait « facile » et son fardeau « léger », alors on trouvera que son service en fait s'accompagne « d'une joie indicible et d'une gloire totale ».

Comme la grâce sans limite est accordée à tous, apportant le salut jusqu'à sa propre et pleine mesure, alors si quelqu'un ne reçoit pas un salut sans limite, à quoi est-ce dû ? Clairement, ce ne peut être que parce qu'il ne veut pas prendre ce qui lui est donné.

Ce n'est pas vous qui devez faire ce qui lui plaît (à Dieu) : mais, « la Parole l'accomplira ». Vous ne devez pas lire ou entendre la parole de Dieu et dire « je dois faire ceci, je ferai cela ». Vous devez ouvrir votre cœur à cette Parole pour qu'elle puisse accomplir la volonté de Dieu en vous... La Parole de Dieu elle-même doit le faire et vous devez la laisser faire. « Que la parole de Christ demeure en vous ».

Notez comment E. White approuve ce message de la Bonne Nouvelle :

Ne concluez pas que ce sentier vers le haut est difficile et que la route vers le bas est facile. Tout le long de la route que mène à la mort, il y a des douleurs et des châtiments, il y a des peines et des déceptions, il y a des avertissements de ne pas continuer. L'amour de Dieu a rendu difficile pour les inattentifs et les obstinés de se détruire eux-mêmes... Tout le long de la route escarpée qui mène à la vie éternelle, il y a des sources de joie pour rafraîchir ceux qui sont fatigués.

La dernière page de la Bible offre l'invitation finale, « L'Esprit et l'Épouse disent, Viens. » (Apocalypse 22:17) L'Esprit fait appel aux gens que nous pouvons juger sans espérance et l'Église qui doit être l'Épouse de Christ doit être en parfaite harmonie avec lui dans sa sollicitude pour eux. Bien plus de gens que nous ne le supposons répondront. Le peuple fidèle et honnête de Dieu est encore dans Babylone. Il prendra la place de ceux qui quitteront l'Église du reste qui ont longtemps professé la vérité mais l'ont rejetée dans leur cœur, car ils ont résisté au genre de dévouement à Christ avec crucifixion du moi que la croix exige.

Les anges et le Saint-Esprit coopèrent encore pour empêcher l'explosion finale de conflits et de fléaux symbolisés par la libération des « quatre vents ». (Apocalypse 7:1) On ne peut pas en sûreté descendre la grand'route à moins que le Saint-Esprit n'empêche un ivrogne ou un maniaque fou de drogue de vous attaquer. Le monde entier serait détruit et englouti si le Saint-Esprit ne retenait le mal qui est sur le point de se déchaîner avec violence.

Mais le Saint-Esprit se retire du monde, non parce qu'il veut partir, mais parce que l'humanité le chasse progressivement. « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur. » (Hébreux 3:7-8) Le péché définitif contre lui, qui est le péché impardonnable, est la dernière possibilité de le rejeter quand il plaide en disant : « Voici le chemin, marchez-y. » Si nous refusons qu'il nous convainque de péché et nous rappelle la vérité, alors il est attristé et forcé de se détourner à jamais. Nous arrivons tous rapidement au choix final — ou bien aller jusqu'au bout avec le Saint-Esprit et être scellé pour être transmué, ou bien faire un dernier choix et le rejeter.

Une seule chose est vraiment difficile pour nous, et c'est de croire combien la Bonne Nouvelle est réellement bonne. Notre constante bataille consiste à « combattre le bon combat de la foi » (1 Timothée 6:12). L'humanité est tellement retenue captive de l'incrédulité que rien ne peut briser ces chaînes sauf la vérité de la croix du Christ et la pleine réalité du ministère continuel du Saint-Esprit. Il est toujours le Vicaire du grand Souverain Sacrificateur qui est en train de purifier le sanctuaire céleste.