La grâce mise à l’épreuve

Chapitre 7

La Bonne Nouvelle peut-elle être bonne ?

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Jésus fait une promesse fantastique : « Allez dans le monde entier et prêchez l'Évangile à toute créature. Ces signes accompagneront ceux qui croient. En mon nom ils chasseront les démons; ils parleront dans de nouvelles langues (langages, grec); ils saisiront des serpents, et s'ils boivent un poison, il ne leur fera point de mal; ils toucheront les malades et ceux-ci guériront. » (Marc 16:15, 17, 18)

Matthieu donne une autre version de la même assurance de succès : « Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites des disciples de toutes les nations... et voici je suis avec vous toujours, jusqu'à la fin des temps. » Jean ajoute ce qu'il se rappelle avoir entendu dire à Christ, qui est même plus étonnant : « Celui qui croit en moi, fera aussi les œuvres que je fais, et il fera des œuvres plus grandes que celles-ci, car je vais vers mon Père. » (Matthieu 28:18-20); Jean 14:12)

Ces promesses sont-elles trop bonnes pour être vraies ? La bonne nouvelle est qu'elles seront tenues, sans fanatisme ni extrémisme, avec le glorieux message final proclamé par le quatrième ange d'Apocalypse 18:1-4. Si la Bible dit vrai, le monde entier doit être « illuminé » de la gloire d'un puissant message.

La clef de l'accomplissement de ces promesses se trouve dans deux expressions significatives : (a) un peuple doit « prêcher l'Évangile » et (b) l'accomplissement se réalisera pour celui « qui croit en moi ». « Seul l'Évangile de Christ... est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. » (Romains 1:16) « Celui qui croit en moi » veut dire « celui qui a la foi véritable », celle qui agit dans la justice par la foi. Autrement dit, il y a une puissance formidable dans la vraie justice par la foi. Le diable nous dira que cette Bonne Nouvelle est trop bonne pour être vraie.

L'Église de Dieu ne doit pas être impuissante en face des plaies morales et spirituelles qui affligent notre société. Une détérioration constante et accélérée de l'esprit humain en amène des millions à l'incapacité mentale même de comprendre l'Évangile éternel.

Dieu a promis la puissance qui convient pour satisfaire ces besoins tragiques. Cette puissance est dans l'Évangile. Le Saint-Esprit a promis de bénir sa véritable proclamation par sa présence; mais si le message est falsifié par le légalisme ou le spiritisme, de sorte qu'il est une déformation du véritable Évangile, la bénédiction du Saint-Esprit lui est refusée.

Pendant ce temps, Dieu a ordonné à « quatre anges » de « retenir » les « quatre vents » des passions humaines « jusqu'à ce que nous ayons scellé les serviteurs de notre Dieu ». (Apocalypse 7:1-4) Le scellement est l'œuvre finale qui doit être accomplie par l'Évangile. Quand les « quatre vents » sont lâchés, c'est la complète rupture de l'ordre social, la disparition de la décence, de la moralité, de la fidélité et de la sécurité économique et politique. À la chute de Babylone, plus de mariages, seulement des plaisirs, des jeux de la sensualité, des orgies matérialistes.

À ce moment-là, le message que les trois anges d'Apocalypse 14 proclamaient est « l'Évangile éternel » en parallèle avec le Jour des Expiations et la purification du Sanctuaire. Ceci fit nettement la différence entre le message de 1888 de la justification par la foi et celle du Protestantisme en général. On ne peut pas comprendre clairement l'Évangile aujourd'hui sauf dans ce contexte.

Le troisième ange termine son message ainsi : « C'est ici la persévérance des saints; ce sont ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus ». En répétant ces mots, il désigne le sanctuaire céleste. L'esprit de tous ceux qui acceptent ce message est dirigé vers le lieu très saint où Jésus se tient devant l'arche, accomplissant son intercession finale en faveur de tous ceux pour qui la miséricorde subsiste encore, et en faveur de ceux qui par ignorance violent la loi de Dieu.

L'affaire est simple : si son peuple proclame fidèlement ce message de scellement, Dieu a promis qu'il fera ce qu'il faut pour contenir le mal qui explose dans le monde. Mais si l'Église ne proclame pas fidèlement ce message qui seul peut préparer un peuple pour le retour de Christ, il ne pourra pas tenir en échec ces forces globales du mal. Proclamer simplement un message qui prépare les gens à la mort n'est pas suffisant. Le temps doit venir où il y aura un message préparant pour son retour. Sûrement ce ne fut jamais sa volonté que deux guerres mondiales déchaînent de tels désordres et douleurs dans le monde et les horreurs et la violence si communes partout. Le monde a été affamé du « message en vérité du troisième ange » et l'est toujours, dans son désastre économique, politique et social.

Le plan de Dieu était qu'un petit peuple crée un grand choc dans le monde, en proclamant un message unique qu'il pourrait approuver pleinement. Il serait comme David avec cinq pierres polies en face de Goliath, et il réussirait comme lui. La puissance de l'Évangile pour empêcher ces tornades de passion devait être dans le message lui-même, non dans les institutions de l'Église, les budgets ou l'organisation.

Même aujourd'hui, un siècle plus tard, ceux qui étudient le message de 1888 voient la puissance inhabituelle qu'il contient. Il bénéficia de « lettres de créances célestes » intrinsèques, du genre qui convainc les Adventistes honnêtes et les non-adventistes.

Au sujet de puissance, il y a aussi dans le monde de nombreux « guérisseurs par la foi », des charismatiques, et des charlatans, qui font leur proie des motivations basées sur le moi. Beaucoup professent le nom de Christ, mais il y a un problème :

« Je vis que, comme les juifs avaient crucifié Jésus, les Églises en général avaient repoussé ces messages. C'est pourquoi elles n'ont aucune connaissance du chemin qui conduit au lieu très saint et ne peuvent bénéficier de l'intercession que Jésus y exerce. À l'instar des Juifs qui offraient leurs sacrifices inutiles, elles adressent leurs vaines prières au lieu que Jésus a quitté. Satan, jouissant de leur erreur se fait religieux et attire ces chrétiens de profession; il opère des signes et des miracles mensongers, afin de les attirer dans ses filets ».

Nous savons que Satan peut faire des miracles et même procurer à ses disciples « la lumière et beaucoup de puissance, mais pas d'amour, de joie, ni de paix ». Mais il y a une Bonne Nouvelle cachée sous cette vérité voilée. La présence de la contrefaçon prouve seulement que le véritable existe quelque part.

Comment un message de l'Évangile pur peut avoir de la puissance

Partout où les premiers apôtres prêchèrent, quelque chose arriva, soit une émeute, soit un réveil. On ne pouvait pas rester neutre après les avoir écoutés. (Actes 17:1-6) La raison pour laquelle ils purent tourner « le monde sens dessus dessous » ne fut pas leur intelligence, ni leur personnalité. La puissance était dans le contenu de leur message. Il n'y avait pas de magie. Le sermon de Pierre à la Pentecôte révèle la source de leur puissance. Ils comprirent ce que la croix signifie. Tout le monde des Gentils, non pas seulement les chefs juifs, fut reconnu coupable du rejet et du meurtre du Fils de Dieu. La Pentecôte exposa la culpabilité commune; l'inimitié contre Dieu avait produit le crime suprême de l'humanité. Les apôtres ne mâchèrent pas leurs mots pour le dire. (Actes 2:23-37) La proclamation de cette vérité fut un catalyseur pour l'humanité.

E. White déclara que le message de 1888 fut le début de la pluie de l'arrière-saison qui est le don du Saint-Esprit même, comme la Pentecôte fut le début de la première pluie. La puissance était voulue pour éclairer la terre de gloire. Mais il y avait une vérité profonde cachée dans cette histoire : ce ne furent pas les œuvres des hommes, ni le réveil supposé de l'Église dans les premières années 1890 qui commencèrent à accomplir cette merveilleuse prophétie; ce fut le message lui-même « la révélation de la justice de Christ, le Rédempteur qui pardonne le péché ». Il contenait « la vérité de l'Évangile », la force la plus puissante qui peut s'exercer sur les cœurs. (Galates 2:14)

Certains des problèmes que l'Évangile des apôtres résolut étaient les mêmes que ceux qui tourmentent les psychiatres et les sociologues actuels. On lit que les miracles à Corinthe furent plus que de simples guérisons physiques. (1 Corinthiens 6:9-11) Chaque problème qui afflige notre monde actuel devient une obsession ou une dépendance invétérée très profonde. Les gens sont impuissants pour briser ces esclavages. Comment résolut-on ces problèmes à Corinthe ? Le texte le dit : par le message de la justification par la foi.

C'était plus qu'une froide formule théologique; c'était la vérité vivante. Il y avait une effrayante dépravation morale lors de l'empire romain païen. Tous étaient si cruels que l'on se délectait des combats sanguinaires et mortels. La prostitution était sanctifiée, faisant partie de la religion. Mais par la proclamation de l'Évangile, « la grâce surabonda » et « régna » par le moyen de la justice (par la foi) en vue de la vie éternelle (Romains 5:20-21). L'histoire de la croix toucha des ressorts secrets cachés profondément dans les cœurs des Gentils et des Juifs, et libérèrent des puissances latentes insoupçonnées.

Ce message plaça « sous la grâce » des gens enchaînés par toutes sortes de péchés violents, dont celui « d'user de soi-même contre nature (homosexualité), et alors une force nouvelle les enchaînait volontairement et joyeusement à Christ. « Le péché ne règnera pas sur vous », dit Paul, « car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14). Même maintenant, ce message de grâce triomphe de toutes sortes d'esclavages secrets, quand les appels à l'intérêt basé sur le moi sont sans force pour motiver les gens en vue d'un changement véritable et durable.

Sur quelle vérité un message de grâce insiste-t-il ?

Le message de grâce des apôtres proclama ce qui est souvent négligé ou nié dans l'Église actuellement — la vérité que la nature humaine de Christ est comme la nôtre, et non différente de la nôtre. Ce qui fit impression sur ces gens fut la réalité que le Fils de Dieu était venu tout près d'eux, avait pris leur nature, avait été tenté comme ils l'étaient, avait souffert à leur place, avait accepté leur pauvreté pour qu'il puisse leur donner sa richesse, avait vaincu leurs tentations par la foi, mais avec les mêmes armes qu'ils avaient. Paul rappela aux Corinthiens ce qu'il leur avait enseigné : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, vous savez que, quoiqu'il fût riche, il devint pauvre pour l'amour de vous, pour que, grâce à sa pauvreté, vous puissiez devenir riches. » (2 Corinthiens 8:9)

Voilà une puissance qui étreignit les cœurs comme rien ne l'avait fait encore. Les captifs les plus désespérés trouvèrent la délivrance. La réalité de la croix se fraye la voie comme un feu dans les plus profonds recoins de la conscience humaine comme aux catharsis spirituels. Un nouveau sens du respect de soi-même apparaît indestructible.

Bien sûr, un ennemi s'oppose à une telle révélation et voudrait la supprimer dans l'Église, et ainsi la cacher au monde. Satan est décidé à nous faire croire que ses inventions malignes de péchés sont invincibles.

La puissance du message de 1888

Durant une courte période après la conférence de Minneapolis, le précieux message fut proclamé dans nos camps meetings et nos écoles. E. White dit : « Le message présent — la justification par la foi — est un message de Dieu; il bénéficie des lettres de créances divines, car il produit la sainteté. » Il semble que ça ait été phénoménal :

« Je n'ai jamais vu une œuvre de réveil avancer avec un tel sérieux et pourtant sans aucune excitation excessive. On ne sollicitait, ni ne poussait les gens. On ne les appelait pas à venir en avant, mais on comprenait d'une façon solennelle que Christ vint non pour appeler les justes, mais les pécheurs, à la repentance... Il semblait que nous respirions dans l'atmosphère du ciel. »

« Je vis que la puissance de Dieu accompagnait le message partout où il était proclamé. On ne pouvait pas faire croire aux gens à South Lancaster que ce n'était pas un message de lumière... Dieu a étendu sa main pour accomplir cette œuvre. Nous avons œuvré à Chicago; une semaine s'écoula avant l'interruption des réunions. Mais comme une vague glorieuse, la bénédiction divine déferla sur nous quand nous fîmes regarder aux gens l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Le Seigneur révéla sa gloire, et nous sentîmes l'action profonde de son Esprit. »

Notons que ce ne fut pas la personnalité des orateurs, les pressions hiérarchiques, les stratégies pour l'avancement, ni la publicité, qui eurent une telle « puissance ». Ce fut le message lui-même.

Ce « message très précieux » a-t-il été clairement proclamé au monde depuis lors, afin que l'œuvre du scellement puisse se faire ? Le fait évident de près de cent ans d'histoire depuis le début du grand cri est significatif. Il déclare que le message n'a pas été vraiment proclamé. E. White dit nettement que « dans une grande mesure » l'Église et le monde en ont été « privés ».

Mais cette bonne nouvelle de découvrir la raison du long retard d'un siècle doit créer pour nous l'espoir. Nous pouvons retrouver ce message en grande partie, car Dieu, dans sa miséricorde, a fait en sorte qu'on le retrouve dans des livres et des périodiques.

Le plan de Dieu pour son Église du reste

Le cœur de Dieu soupire après tous les captifs de Satan qui ont un fardeau sur le cœur aujourd'hui. Christ paya la rançon pour leur délivrance et pourtant des milliards ignorent virtuellement son œuvre de Souverain Sacrificateur dans le Lieu Très Saint. Il doit dépendre de son Église pour proclamer et démontrer ce message unique pour délivrer de l'étreinte de Satan. Il a promis que son Église du reste doit être le canal par lequel sa grâce beaucoup plus abondante doit se communiquer au monde. Ceux qui ne connaissent pas le service du Lieu Très Saint ne peuvent pas comprendre cette grâce plus abondante.

« Il arrivera ensuite (dans les derniers jours) que je répandrai mon Esprit sur toute chair... et il arrivera que quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Car en Sion et à Jérusalem il y aura la délivrance, comme le Seigneur l'a dit parmi le reste que le Seigneur appelle. » (Joël 2:28,32; Actes 2:17)

« La terre sera remplie de la connaissance de la gloire de Dieu, comme les eaux remplissent la mer. » (Habacuc 2:14)

« Je vis un autre ange descendant du ciel, ayant une grande autorité et la terre fut éclairée de sa gloire... et j'entendis une autre voix venant du ciel qui disait : Sors du milieu d'elle (Babylone), mon peuple, de peur que tu ne prennes part à ses péchés, et de peur que tu ne reçoives ses fléaux. » (Apocalypse 18:1,4)

Notons ces mots « ayant une grande autorité ». Dans l'original, c'est le même mot que Jésus utilisa quand il dit à ses disciples : « Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. » Or, au moment actuel de la fin de son œuvre d'expiation, il est finalement capable de communiquer cette « autorité » à son peuple pour qu'en son nom il puisse faire des œuvres plus grandes que celles qu'il fit sur la terre. Le monde doit être « illuminé de sa gloire » par une proclamation claire, authentique, non corrompue, de la Bonne Nouvelle non en l'impressionnant par la force de notre dénomination.

La prophétie est-elle trop bonne pour être vraie ? E. White dit ce qu’arrivera :

« Dans des visions de la nuit, passèrent devant moi des images d'un grand mouvement de réforme. Beaucoup louaient Dieu. Les malades étaient guéris, et il se faisait d'autres miracles. Un esprit d'intercession apparaissait, tout comme il se manifesta avant le jour de la Pentecôte. Des milliers de personnes rendaient visite à des familles... Des cœurs étaient convertis par la puissance du Saint-Esprit, un esprit de conversion authentique était manifesté. Partout des portes s'ouvrirent à la proclamation de la vérité. Le monde semblait s'éclairer sous l'influence céleste. »

Quel avenir glorieux ! Nous ne devons pas laisser l'ennemi enlever cette confiance à notre coeur.

Le pur et véritable Évangile de la grâce de Dieu avait une telle puissance pour influencer Paul, que l'on pensait qu'il était fou dans son dévouement démesuré à Christ... Il répondit que ce n'était pas parce qu'il était fait d'une substance plus héroïque que les autres. La grâce du Christ dans son amour incomparable à la croix le « contraignit ». C'est-à-dire, le motiva, le poussa en avant implacablement, presqu'en dépit de lui-même. Alors, il trouva impossible de continuer à vivre pour lui-même. Cette grâce fit de lui une nouvelle créature. Être réconcilié avec Dieu, être libéré de l'obscurité qui pesait sur son âme, quelle joie totale ! La croix s'empara de son cœur pour toujours et il nous prie de ne pas la regarder en baillant d'ennui : « Nous, en tant qu'ouvriers avec lui, vous supplions aussi de ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. » (2 Corinthiens 6:14-7:1)

Le message unique de la justice par la foi que Dieu nous envoya commence à produire dans les cœurs modernes le même dévouement désintéressé qui motiva Paul il y a longtemps. L'un des messagers, dit :

« Nous vivons par la foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé, et s'est donné pour moi. » (Galates 2:20) Alors qu'il se donna lui-même dans toute sa gloire, et qu'il donna tous ses merveilleux mérites pour moi qui n'était rien, est-ce trop que je me donne moi-même à lui ?

Essayons de nous plonger dans le message de grâce de Paul pour pouvoir sentir ces vagues d'amour et de grâce déferler sur nous.

« Car la promesse qu'il serait l'héritier du monde n'était pas pour Abraham ou sa prospérité par la loi, mais par la justice de la foi. C'est par la foi, afin que cela puisse être selon la grâce, de sorte que la promesse puisse être sûre pour tous... ceux qui ont la foi d'Abraham, qui est le père de nous tous. »

« En notre Seigneur Jésus-Christ... nous avons accès par la foi à cette grâce dans laquelle nous nous tenons... La grâce de Dieu et le don par la grâce du seul Homme, Jésus-Christ, a abondé pour beaucoup... Ceux qui reçoivent une abondante grâce et un don de la justice abondante règneront dans la vie par Jésus-Christ l'unique... Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé beaucoup plus, de sorte que comme le péché a régné par la mort, de même ainsi la grâce puisse régner par la justice pour la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur...

Continuerons-nous dans le péché pour que la grâce puisse abonder ? Certainement pas ! Comment, nous qui sommes morts au péché, vivrons-nous encore dans le péché ?...

Le péché ne dominera pas sur vous, car vous êtes... sous la grâce. » (Romains 4:13,16; 5:2, 15, 17, 20, 21; 6:1, 14, 15)

Nous ne devons pas essayer de réécrire Paul ni de le forcer à enseigner le légalisme impuissant, du message plus fort d'être bon, ni du message de ne pas pécher. Quelque stupéfiant que cela puisse nous paraître aujourd'hui, il dit que la puissance du péché est brisée par la grâce. Notons ce que ce passage précieux dit :

a) La justice par la foi n'est pas de la théologie froide. Elle est le ministère de la grâce.

b) La foi procure l'accès à cette grâce, une appréciation par le cœur de l'amour de Dieu qui ouvre la porte d'accès à l'espérance et à la gloire. Voici beaucoup de raisons pour le respect de soi.

c) « Le don par la grâce... a abondé pour beaucoup d'êtres. » Par le don incomparable de son Fils, Dieu a entouré le monde entier d'une atmosphère de grâce aussi réelle que l'air qui circule autour du globe. Tous ceux qui respirent cette atmosphère vivifiante vivront et croîtront jusqu'à la stature d'hommes et de femme en Christ Jésus.

d) La grâce est plus grande que notre péché (c'est stupéfiant ! croyons-le).

e) Après être crue et reçue, la grâce règne dans la vie comme un roi.

f) la grâce abondante fait qu'il est impossible pour le croyant de continuer à vivre dans le péché. Les obsessions, l'esclavage des mauvaises habitudes, les aliénations, sont désarmés.

g) Ainsi la grâce impose un nouvel esclavage qui est une motivation sans fin à vivre dans la sainteté.

Comment pouvoir être sûr que l'on est inclus dans cette grâce ?

Aucune âme humaine dans le monde entier n'est laissée de côté. Voyons comment la puissance qui change des vies sans espoir n'est pas la peur de la punition ou l'espoir de la récompense, mais le fait d'attacher un grand prix à la croix :

« La grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes. Elle nous enseigne à dire « NON » à l'impiété et aux passions du monde et à mener une vie droite, pieuse, en dominant le moi, dans le monde actuel, et en attendant l'espérance bénie — l'apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné pour nous afin de nous racheter de toute méchanceté et de purifier pour lui-même un peuple qui soit entièrement à lui, et cela pour faire ce qui est bon. » (Tite 2:11-14) « À chacun de nous la grâce a été accordée selon la mesure du don de Christ. » (Éphésiens 4:7)

Examinons ce joyau de la grâce :

a) Le Saint-Esprit communique à « tous les hommes » un sentiment envahissant de la bonté et de la miséricorde de Dieu, frappant pour entrer dans tous les cœurs désespérés du monde. Écoutons, regardons, ne claquons pas la porte, arrêtons-nous pour apprécier cette grâce, et nous nous trouverons en train de commencer à le chérir.

b) Dans le passage, il y a une connaissance que le Tribunal Suprême a besoin de voir. Même si nous pouvons nous excuser en pensant que l'usage de l'alcool et des drogues ou la convoitise sont simplement une « maladie », ils sont en réalité du domaine du vouloir. Le problème est que la volonté humaine est tenue captive. Mais il y a une bonne nouvelle : la grâce du Christ nous enseigne réellement comment exercer la volonté qui contrôle, comment dire « non » aux impulsions, au mal. Encore, c'est la compréhension de la croix qui fait que cette puissance peu comprise devient une réalité.

Aucun intoxiqué dans le monde entier n'affronte une force plus terrible que celle de Jésus agenouillé à Gethsémané, en prière : « Père, si c'est possible, que cette coupe s'éloigne de moi, cependant, non ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matthieu 26:39) Quelques heures plus tard, la tentation violente de descendre de la croix et d'abandonner sa souffrance fut encore plus forte; personne n'a jamais éprouvé un tel tiraillement dans son âme.

c) Quand la grâce de Dieu nous apprend à dire comme Jésus « NON » à la tentation, ce n'est pas un vain choix. Quand la grâce nous apprend à dire ce mot puissant, le résultat est garanti : dès lors, nous menons « une vie droite, sainte en dominant le moi, dans ce monde présent », même au milieu de tentations séduisantes. Ce ne serait pas un grand exploit de mener une telle vie dans un environnement parfait, mais Paul ajoute que le grand salut de Dieu se manifeste dans un monde méchant, aussi méchant que celui qui crucifia Christ.

d) Cette délivrance par la grâce remplit le cœur de la bienheureuse espérance de voir Jésus face à face à son retour. La justice de Paul par la foi est au cœur de l'Adventisme, et le cœur de l'Adventisme est le message de la croix de Christ.

e) Ainsi le secret de cette puissance merveilleuse est dans le sacrifice où Jésus « se donna pour nous ». Ceci pénètre plus loin que toute la psychiatrie pour sonder la source de nos péchés et aliénations. Le croyant en fait réalise l'union avec Christ.

f) L'œuvre du Sauveur quand il sauve est bonne; aucune racine persistante de « méchanceté » ne reste dans le cœur pour produire dans l'avenir une chute à l'égard de la grâce.

« Voulez-vous être comme Jésus ? Alors recevez la grâce qu'il a si pleinement et si gratuitement accordée. Recevez-la dans la mesure où il l'a accordée, non pas dans la mesure où vous pensez que vous la méritez. Abandonnez-vous à elle, afin qu'elle puisse œuvrer en vous et pour vous, et accomplir le merveilleux dessein pour lequel elle est accordée, et elle le fera. Elle vous rendra comme Jésus.

Le salut loin du péché dépend certainement du fait qu'il y ait plus de force dans la grâce qu'il n'y en a dans le péché... Partout où la puissance de la grâce peut dominer, il sera exactement aussi facile de faire ce qui est juste qu'il est facile de faire ce qui est injuste quand cette puissance de la grâce est absente.

Aucun homme n'a jamais naturellement trouvé qu'il soit difficile de faire ce qui est injuste, ... car l'homme naturellement est asservi à une puissance — celle du péché — qui est absolue dans son règne. Mais qu'une puissance plus forte que celle-là gouverne, ... alors il sera aussi aisé d'obéir à la volonté de la puissance plus forte...

Mais la grâce n'est pas simplement plus puissante que le péché. Il y a beaucoup plus de puissance dans la grâce qu'il n'y en a dans le péché. Il y a aussi beaucoup plus d'espérance, de courage et de joie.

Est-ce que ceci est trop bon pour être vrai ? Faisons attention de peur que nous nous permettions de penser cela, car il est dangereux de douter de l'infinie valeur que possède la Bonne Nouvelle.